
Des manifestations massives à Peshawar ont vu des parties du bâtiment de Radio Pakistan incendiées. (haute résolution: ici)
New Delhi:
Les protestations massives au Pakistan des partisans de l’ancien Premier ministre Imran Khan contre son arrestation dans une affaire de corruption ont conduit à une destruction généralisée de propriétés.
Le bureau de la radio nationale pakistanaise a également été incendié par des manifestants. Certains utilisateurs de Twitter ont posté des vidéos d’un bâtiment en feu, qui, selon eux, était le bureau de Radio Pakistan à Islamabad.
Imran Khan a comparu devant le tribunal hier au milieu des violentes manifestations nationales contre son arrestation.
Son arrestation a amené des dizaines de milliers de ses partisans dans la rue dans les villes du Pakistan.

Des images satellites montrent des barrages routiers à Islamabad près du siège de la police. (haute résolution: ici)
Ses avocats ont déclaré que le National Accountability Bureau (NAB) – l’organisme anti-corruption qui a ordonné l’arrestation d’Imran Khan – avait demandé au juge d’envoyer l’ancien Premier ministre en détention pendant 10 jours, a rapporté l’agence de presse AFP. Il a cependant été envoyé à la garde du NAB pendant huit jours. La prochaine audience aura lieu le 17 mai.
Shah Mehmood Qureshi, un proche collaborateur du Premier ministre déchu Imran Khan, a été arrêté par la police aujourd’hui.
Imran Khan a été arrêté hier lors d’une audience de routine à Islamabad, la capitale pakistanaise. Il a été emmené dans un lieu inconnu dans la nuit avant de comparaître à huis clos devant un tribunal spécialement convoqué au siège de la police.
L’arrestation fait suite à des mois de crise politique au cours desquels Imran Khan, qui a été évincé en avril de l’année dernière, a mené une campagne sans précédent contre la puissante armée du pays.
L’ancienne superstar du cricket, qui reste populaire au Pakistan, a précédemment nié toutes les accusations dans des dizaines d’affaires portées contre lui.
Il dit que la myriade d’affaires judiciaires fait partie d’un effort du gouvernement et de l’establishment militaire en difficulté pour l’empêcher de revenir au pouvoir.
L’arrestation de M. Khan est également intervenue quelques heures après que l’armée l’ait réprimandé pour avoir allégué qu’un officier supérieur avait été impliqué dans un complot visant à le tuer.
Les politiciens pakistanais ont souvent été arrêtés et emprisonnés depuis la fondation du pays en 1947, mais peu ont défié aussi directement une armée qui a organisé au moins trois coups d’État et qui a gouverné pendant plus de trois décennies.
Le ministère pakistanais de l’Intérieur a ordonné la coupure des services Internet mobiles et restreint l’accès aux sites de médias sociaux comme Twitter, Facebook et YouTube.
Les autorités ont ordonné la fermeture d’écoles dans tout le pays, les examens de fin d’année étant annulés pour les élèves.
Des centaines de policiers ont été blessés à travers le pays, tandis que dans la province la plus peuplée du Pakistan, le Pendjab, près de 1 000 personnes ont été arrêtées et l’armée a reçu l’ordre de se déployer pour maintenir la paix.